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Monsieur Balthazar Baro

Acte I scène 1

Et bien ! non, la voix, au fond de la salle, a beau s'égosiller :
Monsieur de Cyrano
Vraiment nous tyranise,
Malgré ce tyranneau
On jouera la Clorise !

on ne jouera pas la Clorise, Cyrano n'en veut pas. Mais pourquoi donc ?



Heureux qui loin des cours, dans un lieu solitaire,

Se prescrit à soi-même un exil volontaire...


Ces deux premiers vers sont bien les deux premiers de La Clorise mais le troisième, Et qui, lorsque zéphir a soufflé sur les bois... est d'Edmond Rostand lui-même !



Au risque de se faire pâmer d'indignation les précieuses dans leur loge Notre Baro ! Ma chère !, Cyrano estime que Les vers du vieux Baro valant moins que zéro, il peut les interrompre sans remords. Mais, on le sait, la vraie raison n'est pas là : c'est Montfleury qui est la cause de la colère, colère qu'il ne maîtrise plus, se permettant même, presque mufle, de lancer aux Précieuses cet avertissement bien peu digne de lui : Inspirez-nous des vers... mais ne les jugez pas. On l'a connu plus galant... Non, ce n'est pas le respectable académicien qui est en cause, et son jugement n'est qu'un prétexte supplémentaire pour faire sortir de scène Monfleury. Balthazar Baro, en effet, a été le dernier secrétaire d'Honoré d'Urfé, célébrissime auteur de l'Astrée, dont il a lui-même écrit les derniers chapitres après la mort de son maître. Or Cyrano n'hésite pas à faire référence à l'un de ses personnages quand il s'affirme Elégant comme Céladon dans la Ballade du duel. Cyrano, ou du moins Savinien, ne doit pas détester tant que cela ces Pastorales, genre littéraire dont s'inspire La Clorise et où les prés sont le lieu d'un bonheur à portée de réalisation*, lui qui à écrit dans ses Lettres diverses : « Monsieur, le ventre couché sur le gazon d'une rivière, et le dos étendu sous les branches d'un saule qui se mire dedans, je vois renouveler aux arbres l'histoire de Narcisse ».



*Hubert Houdoy dans ses pages consacrées à Balthazar Baro (voir lien)



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Publié le 07 / 03 / 2005.


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